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Bienvenue sur le site de l'Amicale Laïque Marcel Canonnet à Château-Thébaud

Association d'éducation populaire régie par la loi du 1er juillet 1901, partenaire et acteur de l'école publique, l'Amicale Laïque Marcel Canonnet à Château-Thébaud est affiliée à la Ligue de l'Enseignement qui est le plus important mouvement national d'éducation populaire.

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APE : leur vente annuelle de livres 2022

Communiqué de l'APE :

A noter dans vos agendas : Rendez vous le 25 et 26 novembre pour notre traditionnelle vente de livres en partenariat avec la librairie "Lise&moi". Pensez à vos cadeaux de Noël !

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La Bibliothèque de Château Thébaud : Fin d'année en spectacle

Communiqué de la Bibliothèque de Château Thébaud :

Après deux ans d'interruption, la bibliothèque vous propose de nouveau un spectacle pour fêter la fin d'année ensemble !

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Conseil d'Administration d'octobre 2022

   Le Conseil d'Administration a eu lieu le 5 octobre 2022, à 20h30, avec l'ordre du jour suivant  :

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La semaine bleue 2022. Demandez le programme

Communiqué du comité départemental de la Semaine Bleue.

La Semaine bleue aura lieu cette année du 17 au 21 octobre. La section Randonnées pédestres de l'Amicale Laïque est partenaire.

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La Bibliothèque de Château Thébaud : La semaine du goût

Communiqué de la Bibliothèque de Château Thébaud :

En octobre a lieu la fameuse semaine du goût... A la bibliothèque, nous avons décidé de jouer les prolongations et de célébrer nos papilles durant tout le mois !

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Les Clissonnantes : festival de musique baroque

Communiqué de Jean Douillard.

Les Clissonnantes s'invitent à Clisson mais aussi aux alentours... Voir la programmation complète ci-dessous.

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Soirée Cinéma en famille à Château Thébaud

Communiqué de la Mairie de Château Thébaud :

La mairie de Château Thébaud vous invite au cinéma :

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QORD. Concert du groupe Présence.

Communiqué de Bertrand Maury.

Bonjour à tous,

Enfin QORD organise de nouveau une manifestation !
Ces "années Covid" nous ont contraints à annuler nos manifestations les unes après les autres...
Cette fois, c'est la bonne !

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Castel en fête : une belle journée festive

 Communiqué de Françoise Simon, vidéo réalisée à partir de photos prises par des Amicalistes.

Le soleil brillait ce samedi sur Castel en fête où les sections de l'Amicale Laïque étaient particulièrement bien représentées.

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Conseil d'administration de septembre 2022

   Le Conseil d'Administration a eu lieu le 6 septembre 2022, à 20h30, avec l'ordre du jour suivant  :

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Marche Rose Ufolep 2022

Communiqué de l'Ufolep 44 :

Nous vous donnons rendez-vous pour une 5ème édition de la Marche Rose le dimanche 9 octobre 2022 à Saint-Herblain !

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Castel en Fête 2022 : choisissez votre programme, devenez bénévoles.

Communiqué de la municipalité de Château Thébaud :

Castel en Fête Edition 2022 , un beau programme et un besoin de bénévoles  :

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Programme de l'atelier cuisine fin 2022

Communiqué de Carole Boutet et Denise Toublanc.

Vous trouverez ci-dessous (et en téléchargement dans Annexes) le programme des ateliers cuisine pour le dernier trimestre 2022.

Tarifs selon QF. Voir détails  sur la page section

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La Maine. Aujourd'hui, autrefois, demain

Rédigé par Les Amis de la Sèvre nantaise et Affluents

Deux accès vous sont proposés :

  •  Navigation à partir de ce blog en suivant les flèches clignotantes.
  • Consultation  directe de la brochure "La Maine. Aujourd'hui, autrefois, demain."
     
     

I. AUJOURD'HUI, 

1. La Maine est une rivière aux multiples visages.

  Une rivière sauvage

A Aigrefeuille-sur-Maine, une rivière encaissée, puissante. (www. delcampe.net)

Le saviez-vous vous ? Avant le plissement hercynien, la Maine se jetait dans le lac de Grand-Lieu….

2. La Maine est le siège d'activités de loisirs.

  Une rivière pour le plaisir.

C'est un élément essentiel du patrimoine que chacun aime et souhaite mettre en valeur comme pour ce passage des cyclistes de l'équipe de France en 2019.

 

Accueil du championnat de France cycliste 2019 (photo F.Simon)

3. L'eau de la Maine. Qualité, quantité et gestion.

  Une rivière fragile et menacée

II. AUTREFOIS, la Maine était utile, animée et vivante.

Elle était le support de nombreuses activités :

1. Des activités économiques :

  1. La meunerie, le Moulin Bonnet et le Reuzard

  2. Les industries textiles, la Trélitière

  3. La tannerie, le Moulin Bonnet

  4. La métallurgie, l'usine Foucher à Caffino

  5. La production d'électricité, les Epinettes

  6. L'extraction de sable, Caffineau et la Pépière

  7. Le transport de fret, Le port de Caffineau

A Caffino, l'écluse permettait seulement le passage des petits bateaux chargés de sable. L'énergie hydraulique alimentait l'usine Fouché.(www. delcampe.net)

2. Des usages domestiques :

  1. Les gués

   2. La collecte d’eau pour tous usages

   3. L'entretien du linge

    4. Le bûcheronnage des rives

    5. La pêche

Saint-Fiacre : Pêche à la senne, sur la Sèvre, au Coing.

3. Et des activités de loisirs :

1.  Le tourisme fluvial

2.  La baignade

3.  Les guinguettes et les fêtes nautiques

4.  Le canotage

Mais avec "le progrès", la Maine a été quasiment abandonnée et a perdu en grande partie sa belle vitalité.

Le saviez-vous ? La Maine navigable jusqu'à Caffino à partir de 1894 était parcourue de péniches et de bateaux chargés de touristes… 

 

 III. DEMAIN, quel avenir pour la Maine ?

Pour anticiper les mutations que l'évolution climatique ne manquera pas d'engendrer, la vigilance plus que jamais s'impose :

  1. Qualité et quantité d'eau

  2. Préservation de la faune, de la flore et des paysages

  3. Réinvestissement économique

Grâce à ses moulins et à ses chaussées, la Maine a montré qu'elle pouvait produire de l'énergie à très bon marché. N'aurait-elle pas sa place parmi les producteurs d'énergie renouvelable ?

 
Après avoir été moulin à blé, le moulin des Epinettes, à Aigrefeuille, a produit de l'électricité.

Le saviez-vous ? La Maine dispose toujours d'un moulin équipé pour la production d'électricité : le moulin des Epinettes à Aigrefeuille-sur-Maine (privé)…

 

  CONCLUSION et REMERCIEMENTS.

 

La Maine aujourd'hui. I. Cours d'eau aux multiples visages

I.    LA MAINE : UN PETIT COURS D'EAU AUX MULTIPLES VISAGES.

La Maine prend sa source aux Herbiers à 150 mètres d'altitude, au pied du Mont des Alouettes. A ce moment, elle se nomme Grande Maine. Elle s'étire assez paresseusement sur les terres vendéennes puis s'élargit et vit au rythme des biefs1 étagés et des chaussées2.

 

Les communes traversées par la Maine (https://fr.wikipedia.org/wiki/Maine_(affluent_de_la_Sèvre_Nantaise)  (carte Cyril5555)

Elle devient même lac, en Vendée, au niveau de l'imposant barrage de la Bultière, à Chavagnes en Paillers.

Le barrage de la Bultière à Chavagnes en paillers. (https://chavagnesenpaillers-nazareth.fr/2020/11/21/le-cycle-de-leau)

 A Saint-Georges-de-Montaigu, elle est rejointe par la Petite Maine venue des Essarts dans le bas bocage vendéen.

La Maine à Saint-Georges-de-Montaigu : Le moulin des chaussées.
On distingue ici, à l'arrière plan, le pont qui date du Moyen Age, la chaussée, le moulin.

Les deux Maines réunies forment alors la Maine, rivière tranquille qui se dirige vers Montaigu.

Entre Remouillé et Maisdon-sur-Sèvre, elle acquiert de la puissance en raison d'un dénivelé de dix mètres sur six kilomètres.

Très irrégulière, la Maine est sujette à des périodes de basses eaux en été comme en hiver, suivies de crues importantes alimentées par les pluies et les sources du bocage vendéen. Ces irrégularités sont, évidemment, accentuées par son parcours accidenté.

La Maine à Caffino en janvier 2021 ( Photo F. Simon)

Dans ce secteur, de nombreux moulins se succèdent sur ses rives, dans un paysage de coteaux boisés et de terres agricoles. On peut citer : Ecomard, Guidreau, les Tanneries (moulin Bonnet), Reuzard, les Epinettes, la Trélitière et Pont Caffino.

Les moulins entre Remouillé et Saint-Fiacre (Catalogue en ligne EPTB Sèvre nantaise)


A partir d'Aigrefeuille-sur-Maine, elle entre au pays de la vigne et devient plus étroite pour se glisser dans la faille granitique du Massif armoricain, entre les falaises rocheuses de Pont Caffino qui la surplombent par endroits de quarante mètres.

Chaussée et chaos de rochers à Aigrefeuille (www.delcampe.net)

Enfin, elle se jette dans la Sèvre nantaise, à Saint Fiacre sur Maine, en aval du Château du Coing, après avoir parcouru environ 68 kilomètres.  

                                                                            

La Maine au château du Coing.

Le confluent de la Sèvre et de la Maine.

Un peu de géologie et d'hydrologie.

Mais la Maine n'a pas toujours eu le cours que nous lui connaissons aujourd'hui. Avant d'être un affluent de la Sèvre, à la fin de l'ère tertiaire, la Maine se jetait … dans le lac de Grand-lieu.

Comment est-ce possible ?

La vallée d'Aigrefeuille appartient à la partie sud du massif armoricain. Le socle cristallin ancien granitique est constitué de roches hercyniennes de l’Ere Primaire et de roches schisteuses (schistes dégradés). Le socle ancien érodé pendant des millions d'années constituait jusqu'à la fin de l’Ère Tertiaire une pénéplaine drainée par un réseau hydrographique un peu différent de celui que nous connaissons aujourd'hui.

Le fleuve qui devait s’appeler plus tard la Loire, rejoignait l'Océan en empruntant le sud du Massif et contribuait à créer ce que nous appelons le Seuil du Poitou, en un vaste estuaire proche de la région actuelle de la Rochelle. Le cours initial des rivières les entraînaient naturellement soit vers la Loire pour la Sèvre, soit vers le lac de Grand-Lieu pour la Maine. Mais ils furent modifiés par le contrecoup du plissement alpin.

Le plissement alpin qui s'étale sur des centaines de milliers d'années faisant émerger les Alpes et les Pyrénées, a affecté le Massif Central provoquant, outre l'apparition de la chaîne des Puys avec du volcanisme, le relèvement généralisé du vieux Massif. La structure très ancienne, par contrecoup, en a été également modifiée, surtout dans la partie sud du Massif Armoricain. C'est ainsi que la Gâtine Poitevine et Vendéenne a été soulevée légèrement au sud-est, provoquant l'apparition du Sillon de Bretagne, du plateau d'Aigrefeuille, avec comme conséquences l'ouverture de failles et une profonde modification du réseau hydrographique.

Ainsi fut créée la nouvelle embouchure de la Loire.

Par ailleurs, la captation de la Maine par la Sèvre a transformé une paisible rivière côtière en un cours d'eau plus sauvage. Désormais la rivière emprunte une vallée qu'elle n'a pas creusé complètement avec des dénivelés très importants sur une courte distance et  une succession de goulets d'étranglements suivis de biefs plus élargis qui la font ressembler à un cours d'eau de type méditerranéen comme le Var, la Durance ou l'Ardèche.3

 

Notes bas de page :

1 Bief : Partie d'un canal ou d'une rivière comprise entre deux retenues.
2 Chaussée: Ouvrage artificiel transversal de faible hauteur, présent dans le lit d’un cours d’eau permettant de réguler l’écoulement de l’eau. Les chaussées de la Maine sont majoritairement des ouvrages en pierres. 
3 D'après Jean-Pierre RENOUX. Texte écrit à l'occasion de la journée du patrimoine du Dimanche 18 Septembre 2011

 

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La Maine aujourd'hui. II. Siège d'activités de loisirs

II.   LA MAINE : SIEGE D'ACTIVITES DE LOISIRS.

Aujourd'hui, les riverains et les habitants des grandes métropoles voisines ne se tournent vers la Maine que pour leur plaisir. En effet, avec ses rives verdoyantes, elle se prête bien aux activités de pleine nature.

A titre d'exemple, nous parlerons de la Base de loisirs de Pont Caffino et du Club de Canoë kayak qu'elle héberge, qui proposent des balades familiales sur l'eau, en canoë. La pratique de sports nautiques s'est développée : course en ligne et slalom en kayak, matches de polo, paddle, …. Le Club est un véritable creuset pour les futurs champions.

Entraînement au paddle avec des scolaires (Photo ALCKCT, 2020)
Match de polo N2 (Photo ALCKCT, 2010)

De nombreux chemins de randonnées, permettent de suivre le cours sinueux de la rivière.

La pêche continue à avoir ses adeptes, même si le poisson se fait plus rare.

Il est aussi possible d'utiliser la falaise rocheuse pour s'entraîner à la varappe, côté Château-Thébaud. Le Club alpin, quant à lui, utilise la rive droite pour ses activités.

Les associations investissent les lieux pour y faire renaître toutes sortes de fêtes. Les kermesses de l'école publique, après s'être tenues rive gauche, près de l'ex-piscine, ont ensuite migré vers la rive droite, à l'emplacement dit "théâtre de verdure".

Plus récemment, la commune a renoué avec les fêtes nautiques comme ce fut le cas en 2018 et 2019 avec les régates de bateaux en carton organisées par l'Amicale Laïque et l'Association des Parents d'élèves.

Régates de bateaux en carton (Photo F.Simon 2019)

En revanche, plus de baignade autorisée, ni à Caffino ni à Aigrefeuille. Pour se baigner en rivière en toute légalité, il faut aller jusqu'en Vendée où l’étang de la Tricherie (sur un affluent de la Grande Maine) propose encore une zone de baignade au sein de sa Base de Loisirs.

 

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La Maine aujourd'hui. III. L'eau de la Maine

III.    L'EAU DE LA MAINE. QUALITE, QUANTITE ET GESTION.

1.    Qualité.
Comme toutes les rivières, la Maine subit des rejets importants provenant des collectivités ou des sites industriels même si, peu à peu, ceux-ci sont tenus de respecter des normes. Les STEP (Stations d'Epuration des Eaux usées) se sont généralisées, malheureusement, ces stations de traitement sont en général de type "boues activées" et ne filtrent pas tous les polluants.

Pendant plusieurs décennies, l'agriculture, le maraîchage, la viticulture … et les jardiniers amateurs ont utilisé des engrais, des pesticides et des herbicides toxiques pour le sol et l'environnement. Actuellement, on note une réduction notable de l'utilisation de ces produits mais cela reste insuffisant.

2.    Quantité.
Le niveau d’eau dans la Maine est maintenu grâce aux chaussées historiques de faible hauteur (de 1,5 mètre à 2 mètres), qui créent des biefs (Définitions). Ceux-ci permettent :

  •    De garder un certain volume d’eau, particulièrement l’été.
  •    D'éviter, en cas de crue, une montée rapide et violente du niveau de l’eau et l'inondation des populations des villes et villages établis sur les berges.
  •    D’entretenir les zones humides à proximité (deux zones existent en amont de la chaussée des Tanneries, sur les rives gauche et droite.)
  •    De limiter l'érosion des berges et du fond du lit, préservant ainsi la ripisylve1 qui participe à l’auto-épuration de la rivière.
  •    De maintenir une biodiversité acquise au fil des siècles. Ainsi, dans la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type II, située en aval d’Aigrefeuille-sur-Maine, une étude indique que la flore printanière est d'une grande richesse. De nombreuses espèces végétales rares ont été inventoriées, certaines étant protégées au niveau régional. On y a également relevé la présence de la loutre.2

 

Chaussée du moulin Diderot [ comprendre : Guidreau ] à Aigrefeuille-sur-Maine.

Mais, de Saint-Georges-de-Montaigu à la confluence avec la Sèvre Nantaise (Saint-Fiacre), La Maine, est tributaire du barrage de la Bultière.
Situé sur la Grande Maine à Chavagnes-en-Paillers, dans le département de la Vendée, ce barrage d’une hauteur de 21 mètres a été construit en 1995.

Le barrage de la Bultière © DR

Il est principalement destiné à assurer l'autonomie en eau potable des communes de Montaigu, Saint-Fulgent et Les Herbiers. Mais il est également soumis à l’obligation de maintenir un débit minimum dans la Maine. C'est ce qu'on appelle "le soutien d’étiage".

Malheureusement, lorsque les besoins en eau sur la Vendée deviennent plus importants, cette obligation n’est pas toujours respectée.
L'Hebdo de Sèvre et Maine du 26 septembre 2019 écrit : " Les débits sont stables autour de 40 l/s depuis fin août. C’est très faible. D’habitude, la Bultière (en Vendée) apporte plus d’eau, mais compte tenu des difficultés de remplissage du barrage et des besoins, le soutien d’étiage a été réduit".

3.    Gestion de l'eau.
Le territoire français est découpé en six grands bassins versants, chacun ayant une Agence de l'Eau dont le Conseil d'Administration est en général composé de trois collèges de représentants : les usagers, les professionnels de l'eau, l'Etat et ses structures. La Maine est gérée par l’agence de Bassin Loire Bretagne qui englobe 41 départements.

L'outil de stratégie principal de chaque Agence de l'Eau est un document appelé le SDAGE (Schéma Directeur de l'Aménagement et de Gestion de l'Eau). Ce schéma directeur est ensuite décliné en nombreux SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion de l'Eau) adaptés aux différents sous-bassins. Ici, le sous-bassin de la Sèvre.

A ces documents déjà variés s'ajoutent les documents d'urbanisme généraux que le législateur a initiés et que chaque commune, communauté de communes, département et région se doit de produire.

Cette superposition de textes rend très difficile une approche claire de la situation.

Ainsi, s'appuyant sur l'argument de continuité écologique, l'une des orientations du SDAGE, pour lutter contre la pollution et redonner à la Maine un cours plus "naturel", prônait il y a quelques années la destruction des chaussées. Mais, désormais, la loi Climat et Résilience d’août 2021 interdit de détruire "l'usage actuel ou potentiel d'un ouvrage hydraulique" 3. La destruction des chaussées semble donc remise en question, et nous nous en réjouissons.

Notes bas de page :

1 La ripisylve est constituée par l'ensemble des formations boisées (arbres, arbustes, buissons) qui se trouvent aux abords d'un cours d'eau. https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/botanique-ripisylve-253/)
2 Etude SOGREAH avril 2010 commandée par SEVRAVAL. Rapport SEVRAVAL 1971-2011.
3 http://www.hydrauxois.org/

 

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La Maine, autrefois. I. Activités économiques. 1 La meunerie

    I. LA RIVIERE, SUPPORT DE NOMBREUSES ACTIVITES ECONOMIQUES.

Une grande part des activités économiques liées à la rivière l'étaient par le truchement des nombreux moulins jalonnant le cours d'eau. Souvent on les associait à des moulins à vent situés sur les coteaux et que les meuniers utilisaient quand le niveau d'eau était insuffisant dans la Maine. Tous ont d'abord eu une activité de meunerie. Certains semblent y être restés fidèles jusqu'à leur disparition tandis que d'autres, au fil du temps, ont su compléter ou adapter leur activité première en utilisant la puissance hydraulique pour d'autres usages.

1.    La meunerie. Les moulins Bonnet et Reuzard.

Les Romains utilisaient déjà la force motrice de l'eau courante pour faire tourner de grandes roues de bois actionnant des meules mais cette technique du moulin à eau ne se répandit vraiment en France que vers le VIe ou VIIe siècle.

Principe de fonctionnement du moulin à eau :
"C'est la roue du moulin, composée de palettes ou de godets, qui permet de transformer l'énergie de l'eau en mouvement. […] Le mouvement de la roue est transmis aux meules par l'intermédiaire du "rouet", pièce en bois massif, dont les grosses dents engrènent les "fuseaux d'une lanterne". Le rouet, fixé à l'arbre de la roue, fait ainsi tourner la lanterne.... L'axe de la lanterne traverse la meule inférieure fixe (ou dormante) et met en mouvement la meule supérieure (ou tournante).
C’est l’action de la meule tournante sur la meule dormante qui permet d'écraser les grains de céréales et d'en extraire de la farine". 
1

Principe de fonctionnement du moulin à eau

 

Le Moulin Bonnet et Le Moulin Reuzard : des moulins à farine.

L' existence du Moulin Bonnet, à Saint-Lumine, rive droite, est attestée à partir de 1742.

On l'appelle parfois Moulin des Tanneries du fait de sa proximité  immédiate avec une ancienne activité de tannage. Les Bonnet, meuniers propriétaires, s'y sont succédé sur plusieurs générations. La dernière vente connue, sans que le moulin sorte pour autant de la famille, date de 1906. Dans l'acte de vente, le moulin à eau est associé à deux moulins à vent dont "l'un ne fonctionne plus depuis des années", et complété par "la chaussée, les terrains et issues en dépendant".

Le moulin Bonnet dit des Tanneries


Le moulin en ruines a été détruit dans les années 1980, seule subsiste la chaussée, propriété de l'EPTB. 3

 

Le Moulin Reuzard :

D'après un inventaire du matériel daté du 24 mars 1763, le moulin était double. Il possédait deux roues à aube tournant dans le même "ravouil 4"  et actionnant deux meules placées dans le même bâtiment.
Comme le moulin Bonnet, on ne lui connaît qu'une activité meunière.

             
Le moulin Reuzard et la passerelle vers 1910 et vers 2020

 

Schéma de principe du mécanisme d'un moulin à roue verticale avec transmission par engrenage. 5

Ici le moulin comporte deux meules (comme le Reuzard) mais actionnées par une seule arrivée d'eau et une seule roue.

Notes bas de page :

1 D'après http://margnyardennes.canalblog.com/archives/2012/10/18/15632711.html
2 D'après la Commission Environnement de Saint-Lumine-de-Clisson (2016)
3 EPTB : Les Etablissements Publics Territoriaux de Bassin (EPTB) sont des syndicats mixtes spécialisés dans la gestion de l'eau.
4 Ravouil :Canal de dérivation aménagé pour le passage de l'eau.
5  https://i0.wp.com/herage.org/blog/wp-content/uploads/2018/11/moulin-a-eau-fonctionnement-V2.jpg 

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La Maine autrefois. I. Activités économiques. 2 Industries textiles

2.    Les industries textiles. La Trélitière.

Le tissage.
Après avoir appartenu à l'ordre des templiers jusqu'en 1312, le moulin de la Vieille Ecluse dit aussi de la Trélitière, devient la propriété des Bénédictines des Couëts jusqu'en 1477.

A partir de cette date et jusqu'à la Révolution, il appartient aux Carmélites des Couëts. Le document le plus ancien retrouvé est la copie, le 4 juillet 1689, d'un acte du 9 janvier 1514. Par cet acte, les nobles dames des Couëts rendent hommage au seigneur de la Guidoire, "l'escuyé Gilles de Cheverue […] pour le moulin à eau, chaussée, appelez la vieille escluze qu'elles possèdent."1

 

Le Vieux moulin et le coteau de la Vieille écluse, hier et aujourd'hui

Dès le XIVe siècle, de nombreux tisserands s’établissent à Aigrefeuille et aux alentours : à Vieillevigne, dans la vallée de la Sèvre, …. La force motrice de l'eau est un atout non négligeable pour le fonctionnement des ateliers de tissage mais il faudra attendre l'arrivée de la turbine au XIXe siècle pour que l'énergie produite soit décuplée et vraiment rentable.

Le patrimoine conserve quelques beaux exemples des habitations typiques de tisserands, avec leur avancée caractéristique nommée "apothéis" en Bretagne.

Maison de tisserand à la Trélitière

C'était le seul endroit de la maison bien éclairé par une grande fenêtre et où l'on disposait la table. Dans le reste de la maison, de très petites ouvertures permettaient de conserver un taux d'humidité important pour que le fil ne devienne pas cassant. Parfois, le petit logement était construit sur une cave enterrée, au sol de terre battue, où se trouvait le métier à tisser, dans de parfaites conditions d'hygrométrie. Ce n'est que plus tard que les tisserands ont utilisé des ateliers à l'écart de leur propre logement.

Le village de la Trélitière porte vraisemblablement ce nom en raison de la grosse toile à draps, nommée "treillis" qu'on y confectionnait à partir du lin ou du chanvre.

En 1775, tous les tisserands d'Aigrefeuille se réunissent pour déposer plainte contre un arrêté qui leur porte préjudice en limitant leur liberté d'achat de fils sur le marché de Nantes. L'analyse du document permet de constater que la paroisse fait vivre trente-huit tisserands, fabriquant du coutil, de la toile à drap, de la serge, dont treize demeurent au seul village de la Trélitière. En tout, cela peut représenter une cinquantaine de familles vivant d'activités liées au tissage dans cette localité. 2

Par ailleurs, si l'on en croit ce fait divers paru dans le journal l'Union Bretonne du 17 mars 1872, la laine et la flanelle faisaient également partie de la production. La flanelle est sans doute une flanelle de laine, obtenue par feutrage. On ne signale pourtant pas de moulins à foulon sur la Maine mais il y en avait de nombreux sur la Sèvre et il n'est pas exclu que nos tisserands-marchands l'aient achetée à leurs confrères de Cugand ou de Clisson pour compléter leur stock et le revendre sur Nantes ou même plus loin.


Extrait  Presse "L'union bretonne" du 17 mars 1872.

Transcription :

"Vols qualifiés et complicité,

Alphonse Hallaire, François Bertin, Alfred Bachelier et Jean Bachelier comparaissent sous cette accusation.

Les quatre inculpés étaient réunis dans la soirée du 7 janvier au domicile de Jean Bachelier. Hallaire, le premier, émit l'idée de commettre un vol. Bertin et Alfred Bachelier se joignirent à lui. Jean Bachelier trouva le temps trop mauvais pour les accompagner mais il leur fournit deux morceaux de fil de fer pour crocheter les portes. Hallaire, Bertin et Alfred Bachelier partirent donc seuls. Ils arrivèrent tous les trois à laTrélitière, en Aigrefeuille, vers minuit. A l'aide de crochets ils ouvrirent les portes des ateliers de deux tisserands du pays et  volèrent de la laine et de la flanelle. Ils essayèrent aussi, en revenant de leur expédition, d'ouvrir le cellier du sieur Clénet [à Château-Thébaud] pour y prendre du vin ; mais ils ne purent réussir. Vers trois heures du matin, ils rentrèrent au domicile de Jean Bachelier. Ce dernier procéda à la distribution des objets volés.
Tels sont les faits qu'on relève à la charge des accusés.
[…] Le Jury rapporte un verdict affirmatif pour les quatre accusés. Il admet toutefois les circonstances atténuantes.
En conséquence la cour condamne les accusés chacun à 2 ans de prison."

NB. Un autre article relatant le même vol dans le journal "Le Phare" donne davantage de précisions : chez le sieur Chiron, l'un des tisserands molestés, il a été dérobé quinze kilogrammes de laine et dix-huit mètres de flanelle, dans son atelier situé à soixante-cinq mètres de sa demeure. Dans l'atelier de l'autre tisserand, le sieur Buron, à une trentaine de mètres de sa maison, on a découpé sur les métiers à tisser deux bandes de flanelle, l'une de quinze mètres et l'autre de dix-huit mètres, et subtilisé un vieux drap.

 

La teinture.
Certains tisserands disposaient chez eux d'une installation de teinturerie, ainsi celle située près du moulin de la Trélitère bâtie par la famille MABIT sans doute vers 1840. En 1984, on pouvait encore voir, en bordure de la rivière, les ruines des cuves à teinture3.  On serait tenté de penser qu'en ces temps reculés, les ingrédients de base étaient naturels. Qu'on se détrompe !

Dans " Le technologiste ou Archives des progrès de l'industrie française et étrangère"4 , paru en 1842, on note que les bains de teinture, selon la couleur souhaitée, peuvent contenir outre des produits comme l'amidon, la graisse de porc ou la térébenthine épaisse, d'autres moins anodins comme la pyrolignite de fer, le sulfate de cuivre, ou l'acétate d'alumine … Le bain est chauffé avec un feu de tourbe ou par des jets de vapeur. Ensuite, il faut fixer les couleurs en utilisant également toutes sortes de produits chimiques.


Le blanchiment des toiles.
D'autres tisserands complétaient leur activité en assurant le blanchiment des toiles. L'opération consistait à enlever au textile sa couleur écrue et à lui donner l'éclatante blancheur caractérisant les productions locales. Outre ses impuretés naturelles, le tissu devait perdre celles acquises lors des différentes transformations de la fibre : rouissage, filature, tissage.

L'artisan mettait les toiles à tremper dans de vastes cuves de bois. Pendant une durée qui pouvait varier de trois à quatre semaines, elles macéraient dans un mélange composé d'eau et de farine de seigle ou de blé noir. Cette opération portait le nom évocateur de "trempe". En moins de huit jours, il se produisait une fermentation accompagnée d'une "odeur difficile à soutenir".  Des différentes opérations constituant l'activité du blanchisseur, celle de la "trempe" était la plus délicate : tout manque d'attention de l'ouvrier conduisait à la perte irrémédiable de la toile.

L'intérieur d'une blanchisserie restaurée à Mescoat (Finistère)
(https://www.terra.bzh/le-kanndi-de-mescoat-renait-grace-la-tenacite-dune-poignee-de-passionnes)

Au terme de cette immersion prolongée, on procédait au lavage dans les "doués". La toile lavée à plusieurs reprises était battue à l'aide de battoirs de buis, puis placée sur l'étendoir. Ces opérations se renouvelaient pendant deux ou trois jours.

Revenues du séchage, les toiles étaient à nouveau placées dans les cuves. Au sommet du tas, on plaçait un sac rempli de cendre de bois : "la charrie". Pendant ce temps, dans une vaste chaudière voisine, on portait à ébullition de l'eau, voire de l'eau de chaux. Lorsque l'eau avait atteint son point d'ébullition, on la déversait sur le sac de "charrée"; elle se chargeait alors de potasse et favorisait la lessive.5

 

Le rouissage du lin et du chanvre.
Les Archives Départementales mentionnent, à propos de Maisdon, une activité de rouissage qui durait une dizaine de jours par an, dans la Maine en amont de Caffineau. Cet autre article du Phare de la Loire (1890)  parle d'un mois à un mois et demi, selon la plante.

 

 

Le rouissage est la macération que l'on fait subir aux plantes textiles telles que le lin ou le chanvre, pour faciliter la séparation de l'écorce filamenteuse avec la tige. On fait tremper les poignées (bottes) de chanvre ou le lin dans un "routoir" ou "rouissoir". Le terme "rouir" vient du francique "rotjan", qui signifie pourrir.

Peu à peu, ce rouissage par immersion a été remplacé par le rouissage à terre : les andains sont alors exposés à la chaleur et à l'humidité sur le sol. Mais d'après le témoignage d'un membre de l'association Recherches et Découvertes Maisdonnaises, à Maisdon, on pratiquait le rouissage à l'eau :

"Pendant la deuxième guerre mondiale, mes parents cultivaient le lin. Je descendais à la Chasseloire pour le faire rouir dans la rivière, et il était séché dans un four à la Haie-Trois-Sous. Ensuite ma grand-mère le filait avec sa quenouille. Le four a été démoli après la guerre car les habitants du village ont décidé d’empierrer les chemins" 6, raconte Madame SAILLANT.

                          

Le rouissage du chanvre (http://alainlarge.free.fr/site/tixier%20ferteux%20et%20chanvre.htm)

 

Limitée dans le temps cette activité était très réglementée. Les journaux rapportent régulièrement les arrêtés du préfet dont voici un exemple de préambule tiré du Phare de la Loire du 29 juin 1859 7:

Transcription :

"Considérant que le rouissage du chanvre et du lin donne lieu à des émanations fétides ; que les eaux des routoirs peuvent nuire aux poissons ; et que les matériaux dont on charge le chanvre et le lin sont fréquemment retrouvés dans le lit des rivières dont ils gênent la navigation  […]"

suivent 11 articles qui précisent clairement les limites de l'exploitation :
•    distance par rapport à la rivière,
•    obligation d'une eau vive,
•    utilisation exclusive du sable dans le traitement,
•    interdiction des pieux ou piquets pour retenir le chanvre,
•    nettoyage des effluents…

L'arrêté indique également les peines encourues dans le cas de nuisances avérées :
"Si l'existence d'un routoir est reconnue nuisible soit à la salubrité publique,soit à la navigation, soit à la  pêche, il sera supprimé et détruit immédiatement.."

 

Le broyage du chanvre (http://alainlarge.free.fr/site/tixier%20ferteux%20et%20chanvre.htm)

 

Notes bas de page :

1 Extrait du travail de la Commission Environnement de Saint-Lumine-de-Clisson (2016)
2 Recueil de textes de l'abbé Trochu (p. 87 et 88)
3 Extrait du travail de la Commission Environnement de Saint-Lumine-de-Clisson (2016) et Annales de Nantes et du pays nantais (n°212, 2è trimestre 1984)
4 https://books.google.fr
5 Extrait de Toiles de Bretagne, La manufacture de Quintin, Uzel et Loudéac (1670-1830) Jean Martin (dir.) https://books.openedition.org
6 Association Recherches et Découvertes Maisdonnaises.
7 Arrêté du Préfet de Loire Inférieure du 29 juin 1859. Paru dans La Phare de la Loire (AD44)

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La Maine autrefois. I. Activités économiques. 3 La tannerie

3.    La tannerie. Le moulin Bonnet.

Comme le rouissage, la tannerie était l'objet d'une étroite surveillance.

Quelques tanneries ont existé sur la Maine, même si elles n'ont jamais égalé l'importance de celles situées sur la Sèvre. A Aigrefeuille, en face du moulin Bonnet dit aussi "des tanneries", de grandes "marmites" étaient creusées sur la berge, directement dans le rocher. Après leur désaffection, bien des enfants jouant dans le secteur y ont mouillé accidentellement leurs culottes, voire plus ! Elles servaient de cuves pour rincer les peaux tannées lors du "travail de rivière" que nous évoquons ci-dessous.

Au XIXe siècle, les tanneurs achetaient généralement les peaux fraîches aux bouchers locaux. Avant la deuxième guerre mondiale, ceux-ci sont regroupés en coopératives ayant à leur tête des mandataires qui vendent les peaux aux enchères. A Pont-Rousseau, on en trouve plusieurs.

Pour transformer une peau de bovin, de chèvre ou de mouton en semelle de cuir ou en empeigne de soulier, plusieurs mois sont nécessaires. La découverte du sulfate basique de chrome comme agent de tannage va réduire cette durée de façon considérable mais nous n'en sommes pas là lorsque les tanneries près du moulin Bonnet sont encore en exploitation !

D'abord, la peau qui a été séchée et conservée dans le sel est mise à tremper dans un grand volume d'eau pour en ôter les impuretés et lui redonner de la souplesse.  C'est le "reverdissage" ou "travail de rivière". Cette trempe a lieu dans d'énormes cuve de pierre ou de bois ou, quand c'est possible, directement dans le lit de la rivière.

Suivent "l'épilage" et "l'écharnage" : Le but de cette étape est d’éliminer les poils ce qui peut se faire par grattage après trempage dans une solution alcaline ou avec de la chaux.
L'écharnage consiste à éliminer tous les tissus sous-cutanés (amas graisseux, lambeaux de muscle, …) à la main, en utilisant le support d'un chevalet et un couteau à écharner, ou à l’aide d’une machine.

L'écharnage ( https://www.le-blog-des-senioriales.fr (Dernier tanneur en Vendée)

Ce "travail de rivière" est l'une des phases de la tannerie la plus sale et la plus pénible.

Les peaux sont ensuite rincées et introduites dans des cuves contenant un jus de tannin de plus en plus concentré jusqu'à l'étape finale où l'on intercale, dans une fosse, les couches de peaux et les couches de tan, souvent constitué d'écorce de chêne broyée.

On laisse le tout au repos pendant plusieurs mois, en fonction du type de peaux.

Puis les cuirs sont accrochés verticalement pour sécher au grand air. Il restera ensuite à les graisser avec du suif fondu ; le "corroyage" et "le finissage" les traiteront selon l'usage précis auquel il sont destinés, pour plus ou moins d'épaisseur et de souplesse.

Cette activité, située en plein cœur d'Aigrefeuille était très polluante, mais on l'ignorait à l'époque et l'on était moins regardant qu'aujourd'hui sur les nuisances olfactives !

 

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