Amicale Laïque Marcel Canonnet à Château-Thébaud

Son dernier sauvetage est un modeste panneau de bois placé sur la rive gauche de la Maine à Caffino. Il signalait une paroi d'initiation à l'escalade et appelait les grimpeurs à la prudence. « Il a été dressé il y a 30 ans lors de la création du parc de Caffino. C'est un épais panneau de bois sculpté à l'ancienne », explique le sauveteur qui a restauré les montants, nettoyé le panneau, ravivé les lettres et réinstallé ce témoin des débuts des activités sportives sur le site.

A quelques mètres, contre la falaise, se trouve un repère de crue. « Ce cube de granit, daté de la crue de 1870, a été récupéré dans la rivière lors de la construction de la passe à poissons. Par des visées laser, en s'appuyant sur le second repère situé en haut du pont de Caffino, nous l'avons placé à l'exacte limite de la montée des eaux de cette crue mémorable ».

Ce repère devait être une des pierres angulaire de l'imposante usine Foucher, prospère au début du XXe siècle. Le bâtiment a été détruit en 1971. Il ne reste comme témoignage de son existence que le pillier droit du portail d'entrée de l'établissement. « J'ai mis en relation la Capeb et la commune. Dans le cadre des journées du patrimoine de pays, un des adhérents de cette confédération, entrepreneur sur la commune, a restauré la colonne dans le respect de la construction d'origine ».

Mais les vestiges du passé de Caffino ne sont pas les seuls à bénéficier des attentions de René Farges. Il est actuellement préoccupé du devenir du pont qui enjambe le ruisseau P'tit Douet sur l'antique chemin qui reliait Château-Thébaud à Maisdon par le gué de la Turmelière. A moitié en ruine, le petit ouvrage d'art menace de s'effondrer. Mais là, il s'agit d'un chantier d'une tout autre dimension...