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La Maine demain. I. Qualité et quantité d'eau

I. Qualité et quantité d'eau

1. Réduire les polluants de toutes sortes.

La réduction des polluants passe par une sensibilisation de l'ensemble de la population et un accompagnement des industriels et des collectivités.

Limiter le traitement chimique des sols permet de protéger non seulement les rivières mais également les nappes phréatiques.

Cette réduction va de pair avec l'installation, par les industriels et les collectivités, de stations d'épuration capables de traiter les rejets en rivière de manière satisfaisante. Mais, malgré ces installations, les rejets dépassent parfois les limites acceptables pour un bon état de l'eau : on y trouve notamment les résidus médicamenteux pour lesquels il n'existe aucune réglementation. Pour filtrer de manière efficace, il faudrait des stations de type nanofiltration. Cela nécessiterait un surcoût du prix de l’eau socialement très peu acceptable.1

 En revanche, à moindre coût et en utilisant les propriétés d'auto-épuration de l'eau par les organismes aquatiques, on pourrait envisager de réaménager certaines retenues de moulins afin de créer des circuits de dépollution où les eaux, en franchissant plusieurs bassins, se nettoieraient naturellement de certains polluants, avant d’être restituées à la rivière.

2. Gérer les ressources disponibles.

Ces dernières années, de graves sécheresses estivales ont fait baisser le niveau des lacs, des rivières, et des nappes phréatiques, entraînant des restrictions d’eau dans toute la France. Avec le changement climatique susceptible d’entraîner des températures encore plus élevées et un temps encore plus sec, nos rivières à plein débit et nos paysages verdoyants pourraient-ils disparaître?

Au cours des cinquante prochaines années, le réchauffement climatique pourrait réduire le débit de nos rivières d’environ 30 %. 2 Gérer la ressource en eau, et notamment en eau potable à usage de nos concitoyens, constitue donc à l'heure actuelle une priorité. En moyenne, chaque personne utilise environ 143 litres d’eau par jour.

Dans "Science et Vie du 12 novembre 2021", Caroline LEJARS, chercheuse au CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) lance un cri d'alerte et  souligne la nécessité "d’une économie moins consommatrice où chacun va devoir faire des efforts, des industriels jusqu’aux municipalités".

"Il devient de plus en plus important de réfléchir à la gouvernance de tout cela, ajoute-t-elle, en essayant d’associer toutes les parties prenantes aux décisions, ce qui a été peu tenté et encore moins évalué ces dernières années, jusqu’à peut-être se poser tous ensemble cette simple question : Quelle valeur sommes-nous prêts à attribuer à l’eau ?"

 

Notes bas de page :

1 https://www.sandre.eaufrance.fr/geo/MasseDEauRiviere_VEDL2019/GR0550
2 https://www.nationalgeographic.fr/crise-de-leau-en-france

 

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