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La Maine autrefois. II. Usages domestiques. 2 La collecte d'eau

2.    La collecte d’eau pour tous usages.

Il est difficile d'imaginer que l'eau courante, potable, coulant du robinet, et que nous gaspillons allégrement, est une conquête très récente. En 1945, 70% des communes rurales ne sont toujours pas desservies et il faut attendre la fin des années 1980 pour que la quasi-totalité des Français bénéficient de l’eau courante à domicile. A Aigrefeuille-sur-Maine, l'arrivée du service d'eau date de 1960.

Comment faisait-on "avant" ? Pour la plupart des gens, il y avait soit la fontaine publique, alimentée souvent par une source, soit l’eau des nappes phréatiques directement tirée des puits, soit l'eau de la rivière. Quelle qu'en soit l'origine, c'était un bien précieux, difficile à collecter et à transporter quotidiennement.

A Château-Thébaud, le bourg situé à cinquante mètres au-dessus du niveau de la Maine, est privé d'eau pendant six mois de l'année. Les habitants doivent alors descendre à la rivière par le coteau dit "des Bouts Ronds" où se trouve le sentier pédestre actuel puisque la route menant à Caffineau ne sera aménagée que vers 1880. Ils remontent, dans des vases en terre ou en bois, l'eau nécessaire aux hommes et aux bestiaux.

Lorsque les abords de la Maine sont plus facilement accessibles, c'est avec une charrette attelée et un ou plusieurs tonneaux que les habitants vont s'approvisionner.

De toutes façons, les connaissances et les règles quasi inexistantes en matière d'hygiène ne permettent pas d'avoir une confiance absolue dans les puits et les fontaines mis à disposition. Il arrive qu'ils soient pollués comme c'est le cas du puits du Bretonnet en 1896, à Château-Thébaud. Cette mésaventure se révélera d'ailleurs bénéfique puisqu'elle donne aux élus l'idée de "faire construire un puits communal pour assurer à l'agglomération du bourg des eaux pures et en quantité."1 

L'eau puisée dans la Maine est presque plus sûre, à condition d'être suffisamment éloigné des rouissoirs, des tanneries ou des teintureries !

Boeufs et chevaux sur les bords de la Maine pour la corvée d'eau

Notes bas de page :

1 AD44. Délibérations Château-Thébaud, 16 août 1896.

 

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