sam 29 août 20
Caffino : Le pont
Par Françoise Simon à 18:35 - Rubrique : Autres documents - Lien permanent
I. Le pont de Caffino
Si vous arrivez sur le site par Château-Thébaud, vous passerez immanquablement par le pont de Caffino.
Si vous venez de Château-Thébaud, pour accéder au Parc de loisirs, vous passerez par le pont de Caffino. Sans ce pont, la carrière qui se trouvait à l'emplacement du Parc n'aurait pas connu le développement qui a été le sien. Il mérite donc que nous nous y arrêtions un moment.
Avec ses trois arches principales, la pont enjambe la Maine. Seule l'arche de gauche est navigable : c'est l'arche marinière.
La particularité administrative de ce pont est qu'il appartient pour moitié aux deux communes riveraines : Maisdon-sur-Sèvre et Château-Thébaud. Beaucoup d'échanges entre les deux municipalités ont eu lieu lors des travaux de reconstruction.
Le pont de Caffino vers 1950 (CP Defontaine Clisson)
On pense que, depuis fort longtemps, un pont a existé à cet emplacement, on parle même d'un pont romain. C'est possible puisqu'il existe des ruines gallo-romaines à St Gabriel (Château-Thébaud), à St Georges (Maisdon-sur-Sèvre), …
La légende dit que, par une nuit de Noël, sous l'effet d'une crue violente, ce pont s'effondra et que des habitants de Maisdon furent noyés. A cette époque, beaucoup usèrent de la commodité qu'offrait la chaussée située en amont, près de l'écluse, pour passer à gué, sans payer le passeur. La chaussée existe toujours, franchissable seulement en période de basses eaux.
Un deuxième pont est construit après 1664 ; il est de nouveau détruit durant les Guerres de Vendée, en 1793. Le cadastre de 1814 indique à cet emplacement : "Pont Caffineau en ruines".
En 1834, commence la reconstruction du pont actuel, en utilisant la pierre et le sable pris sur les bords de la rivière ainsi que les pierres de l'ancien pont. Participeront au financement à part égales les communes de Maisdon de Château-Thébaud et l'Etat.
En juin 1835, une crue importante de la Loire se fait ressentir jusqu'à "Caffineau". En 1836, les eaux de la Maine montent une nouvelle fois jusqu'à la voûte de l'arche construite sur Maisdon.
En 1837 le pont est enfin inauguré.
Date de construction du pont sur le parapet
Inscription située sur le parapet, au milieu du pont, en amont (à droite en venant de Château-Thébaud)
Mais les crues successives incitent les ingénieurs et architectes à proposer la construction d'une arche sèche sur la rive gauche de la Maine afin de permettre une meilleure évacuation des eaux lors d'inondations importantes et ainsi de préserver le pont. Le devis pour cette arche de secours est présenté en 1838.
Dès 1839, des travaux de consolidation de la chaussée du pont doivent déjà être réalisés aux frais de la commune de Château-Thébaud pour défaut de précaution dans l'exécution des remblais : des lézardes verticales sur le mur de retour attenant à la culée sont rebouchées. D'autres réparations sont effectuées en 1867 puis en 1869 sur l'arche sèche ainsi que sur le mur de soutènement de la chaussée aux abords du pont.
En 1872 a lieu une crue mémorable qui justifie la pose d'une plaque commémorative.
Crue 1872 : Plaque sur l'arche sèche du pont, côté Château-Thébaud
La plaque est posée sur l'arche sèche du pont, rive gauche en aval. Pour la voir, vous devrez passer sous l'arche sèche, faire quelques pas à droite, la plaque est là, en hauteur.
L'arche sèche en amont.
L'arche sèche côté aval.
La plaque commémorative.
Cette date a été inscrite également sur une pierre d'angle de l'ancienne usine Foucher, sur la rive gauche. Récupérée au moment de la démolition de l'usine, elle est exposée près du mur de l'école d'escalade, côté Château-Thébaud.
On trouve cette même plaque au Pallet, à Port Domino, auprès du pont de Monnières, à Portillon en Vertou rue de la forge, à Bouguenais vers Port Lavigne.....
Tous ces repères dans la partie basse des rivières laissent penser qu'il s'agit d'une crue du bassin de la Sèvre soutenue par une forte crue de la Loire car on ne trouve pas de traces de cet événement plus en amont.