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La Maine, autrefois. I. Activités économiques. 1 La meunerie

    I. LA RIVIERE, SUPPORT DE NOMBREUSES ACTIVITES ECONOMIQUES.

Une grande part des activités économiques liées à la rivière l'étaient par le truchement des nombreux moulins jalonnant le cours d'eau. Souvent on les associait à des moulins à vent situés sur les coteaux et que les meuniers utilisaient quand le niveau d'eau était insuffisant dans la Maine. Tous ont d'abord eu une activité de meunerie. Certains semblent y être restés fidèles jusqu'à leur disparition tandis que d'autres, au fil du temps, ont su compléter ou adapter leur activité première en utilisant la puissance hydraulique pour d'autres usages.

1.    La meunerie. Les moulins Bonnet et Reuzard.

Les Romains utilisaient déjà la force motrice de l'eau courante pour faire tourner de grandes roues de bois actionnant des meules mais cette technique du moulin à eau ne se répandit vraiment en France que vers le VIe ou VIIe siècle.

Principe de fonctionnement du moulin à eau :
"C'est la roue du moulin, composée de palettes ou de godets, qui permet de transformer l'énergie de l'eau en mouvement. […] Le mouvement de la roue est transmis aux meules par l'intermédiaire du "rouet", pièce en bois massif, dont les grosses dents engrènent les "fuseaux d'une lanterne". Le rouet, fixé à l'arbre de la roue, fait ainsi tourner la lanterne.... L'axe de la lanterne traverse la meule inférieure fixe (ou dormante) et met en mouvement la meule supérieure (ou tournante).
C’est l’action de la meule tournante sur la meule dormante qui permet d'écraser les grains de céréales et d'en extraire de la farine". 
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Principe de fonctionnement du moulin à eau

 

Le Moulin Bonnet et Le Moulin Reuzard : des moulins à farine.

L' existence du Moulin Bonnet, à Saint-Lumine, rive droite, est attestée à partir de 1742.

On l'appelle parfois Moulin des Tanneries du fait de sa proximité  immédiate avec une ancienne activité de tannage. Les Bonnet, meuniers propriétaires, s'y sont succédé sur plusieurs générations. La dernière vente connue, sans que le moulin sorte pour autant de la famille, date de 1906. Dans l'acte de vente, le moulin à eau est associé à deux moulins à vent dont "l'un ne fonctionne plus depuis des années", et complété par "la chaussée, les terrains et issues en dépendant".

Le moulin Bonnet dit des Tanneries


Le moulin en ruines a été détruit dans les années 1980, seule subsiste la chaussée, propriété de l'EPTB. 3

 

Le Moulin Reuzard :

D'après un inventaire du matériel daté du 24 mars 1763, le moulin était double. Il possédait deux roues à aube tournant dans le même "ravouil 4"  et actionnant deux meules placées dans le même bâtiment.
Comme le moulin Bonnet, on ne lui connaît qu'une activité meunière.

             
Le moulin Reuzard et la passerelle vers 1910 et vers 2020

 

Schéma de principe du mécanisme d'un moulin à roue verticale avec transmission par engrenage. 5

Ici le moulin comporte deux meules (comme le Reuzard) mais actionnées par une seule arrivée d'eau et une seule roue.

Notes bas de page :

1 D'après http://margnyardennes.canalblog.com/archives/2012/10/18/15632711.html
2 D'après la Commission Environnement de Saint-Lumine-de-Clisson (2016)
3 EPTB : Les Etablissements Publics Territoriaux de Bassin (EPTB) sont des syndicats mixtes spécialisés dans la gestion de l'eau.
4 Ravouil :Canal de dérivation aménagé pour le passage de l'eau.
5  https://i0.wp.com/herage.org/blog/wp-content/uploads/2018/11/moulin-a-eau-fonctionnement-V2.jpg 

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